Piste d'écriture: répondre à un auteur en reprenant certains de ses vers ou phrases. Rosalie a choisi cet extrait d'Henri Gougaud, in Les sept plumes de l'aigle: L'heure est venue de dire au vent: "Nous te confions nos paroles. Emporte comme tu emportes tout, pollen, poussière, feuilles mortes. Si elles ne sont que poussière, qu'elles retournent à la poussière. Si elles sont vivantes, qu'elles nourrissent la vie..."
Réponse à un auteur
Cher Henri,
Si mes paroles sont vivantes et qu’elles nourrissent la vie,
Que les quelques phrases gribouillées sur une feuille volante
Apportent un quelconque réconfort à mes amis en détresse
Que les mots sortis de mes tripes apaisent leurs maux
Alors, je serai la plus heureuse sur terre.
Si les commentaires que je porte à mes photos de voyages
Transportent le cœur de ceux qui les lisent
Qu’ils partagent ainsi le plaisir ou les émotions que j’ai ressentis
Que leurs yeux s’émerveillent de l’ailleurs
Alors, j’aurai aboli les frontières et proposé du rêve.
Si les pages que je noircis avec mes textes
Qu’il s’agisse de mon vécu, mes expériences ou mes affabulations
Qu’une histoire naisse sous ma plume inexpérimentée
Que je reste dans le réel ou dans mon imaginaire débordant
Alors, j’aurai ouvert une porte vers un bonheur éphémère.
Si mes paroles sont vivantes et qu’elles nourrissent la vie,
J’attends de pied ferme que le vent se lève
Qu’il emporte paroles et mots que je lui confie dans un tourbillon
Qu’il soulève la poussière, les feuilles mortes et tout ce que bon lui semblera
Qu’il arrête sa course effrénée au pavillon de mes amis présents et futurs.
Si mes paroles sont vivantes et qu’elles nourrissent la vie,
Si le vent les pousse dans les courants ascendants,
Si le vol majestueux du condor protège de ses ailes le minuscule monde du dessous
Si mes feuilles volent au-dessus des villes et continue leur route à travers fleuves et continents
Si mes mots se marient avec des messages d’espoir et de réconfort
Alors, je continuerai à explorer le monde.