Un poème de Thomas
« LE LOUP, LA LOUVE ET LA TIGRESSE »
Un jour, un loup fut
Invalide de naissance
C'est alors qu’à ce moment
Quand on le vit, on lui dit
D’aller en enfer car on ne voulait pas de lui.
Mais Sire Loup ne les écouta point,
Il alla faire une promenade pour rencontrer
Une copine.
Quand il la trouva et qu’elle le vit
Elle fut ravie de le voir en si bonne mine
Et lui parla en ses termes : « -Bonjour Sire,
Lui dit-elle. Quel est votre nom ?
-Bonjour Madame, je m’appelle Sire Loup, et vous ?
-Moi, c'est Madame Louve lui dit-elle.
Quel charmant nom vous avez, Sire Loup.
-Vous aussi, vous avez un nom charmant.
Auriez-vous l’amabilité de me dire où
Vous habitez ?
-Certainement », lui dit-elle en le prenant
Par la main.
C'est ainsi qu’ils allèrent
De par les chemins,
Chez Madame Louve.
Par là ils rencontrèrent
Des amis qu’elle connaissait bien
« -Que faites-vous avec un individu pareil ?
-Cela ne se voit pas ? Je me promène
Avec un de mes copains.
-Ça ? Un copain ? Lui dit l’un.
- Ça ne peut pas être le vôtre, dit un autre.
-Et pourquoi, je vous prie ?
-Mais parce qu’il est invalide.
-Et alors ? Ce ne sont pas des animaux ?
-Non, c'est une autre race. »
« Qu’est-ce qu’ils peuvent être bêtes »
Se dit-elle. Mais :
-Ne les écoutez pas, dit-elle à Sire Loup.
-Ne vous en faites pas lui dit-il.
J’ai l’habitude. »
Sur le chemin de la maison,
Ils conversèrent de toutes choses
Possibles et imaginables, comme
La philosophie des Lumières
Ou la musique.
Sire Loup, par sa connaissance musicale put citer des groupes dont
Louve n’avait même jamais entendu parler.
Il lui cita Vacation, Jet, NZZ Blues Band,
The Doors, The Stones, Jésus Volt ou encore The Who.
Madame Louve en fut si étonnée qu’elle resta bouche bée.
Niveau philosophique, il cita Platon, Aristote, Rousseau, Voltaire, Bachelard, Juvénal, Boèce, Diderot et Montesquieu. Il put encore lui citer Diodore de Sicile, Diogène Laërce
ou de Laërte, le Cynique ou encore Boèce.
Voici un passage de discours que Sire Loup tient à Madame Louve :
« -… La philosophie est si importante qu’on ne peut s’en passer ;
le monde n’est pas aussi facile qu’on le croit.
-C’est vrai ce que vous dites, et dites-moi d’où vient toutes ces connaissances ?...
– J’ai lu et étudié. Réfléchir aide à vivre. »
Et il lui conseilla de s’intéresser vivement à la philosophie, ce qu’elle fit.
Quand ils furent à la maison, Madame Louve
Présenta son copain à ses parents,
Mais ceux-ci furent en quelque sorte
Déçus du choix de leur fille.
Le temps passant, Madame Louve
Se lassa de Sire Loup et
C'est alors qu’il s’en alla
Découragé et triste
D’avoir échoué.
Quelque temps plus tard, Madame Louve se dit qu’elle n’aurait pas dû quitter sire Loup car
Elle s’était rendue triste de son sort. Elle dut choisir un autre compagnon
Qui ne lui seyait pas tellement mais maintenant
Sire Loup était parti. Elle s’en voulait de lui avoir fait mal
mais elle ne pouvait plus faire retour arrière. Le passé
Est le passé :
« -Soyez contente, ma chère, dit sire Renard, son père. Maintenant, sire Loup vous a oublié. » Elle se dit qu’il avait raison et que c’était peut-être mieux ainsi.
Son nouveau camarade avait malheureusement
Moins de connaissance que son ancien ami.
Lorsqu’elle voulut parler de philosophie des Lumières,
le nouvel élu ne fut pas enthousiaste car il n’y connaissait rien :
« -Ah, pensa madame Louve, si seulement j’avais écouté mon cœur
et non mes parents… Sire Loup en aurait su beaucoup plus que lui
qui ne s’intéresse qu’au rap et à la techno,
et qui ne m’écoute pas. »
« -La vie n’est pas faite pour moi », se dit Sire Loup.
C'est alors qu’il voulut se suicider
En se jetant dans une rivière,
Mais il se dit : « Attends,
Réfléchis tu ne vas tout de même
Pas faire une chose pareille.
La vie est faite pleine de surprises. »
C'est alors qu’il renonça à cette idée
Qu’il jugea soudain sotte et ridicule
Il choisit de s’en aller
Quérir l’amitié de quelqu’un d’autre.
Sur son chemin, il vit une tigresse pleurer.
Il l’aborda gentiment et lui dit :
« -Pourquoi pleurez-vous ?
-Parce que je n’arrive pas à trouver de copain.
Quel est votre nom ?
-Sire Loup, répondit-il. Et vous ?
-Emma. Vous avez un nom à ravir, sire Loup.
-Le vôtre aussi est ravissant. »
Comme il l’avait fait avec Madame Louve,
Sire Loup lui demanda de la conduire chez elle
Et il se lia vite d’amitié avec elle
Ce qui était plutôt positif pour lui car
Il n’avait presque jamais eu d’amis avant Madame Louve.
Sur le chemin de la maison, ils discutèrent de
Toutes choses qui leur passaient par la tête,
Sire Loup devait passer par des épreuves difficiles
Telles que les regards des gens par exemple.
Arrivé chez Madame Tigresse, elle sonna et
On fit rentrer sire Loup dans une belle et grande maison.
Sire Loup fut bien accueilli, il put se mettre à l’aise,
Parler, on l’écoutait. Emma avait des amis charmants
Tels un Ours et un Chat, il fut reçu comme un Roi.
Tout le monde fut ravi, même les parents
D’Emma et elle, encore plus, même heureuse
Car elle avait réussi à se trouver un camarade.
C’est ainsi qu’ils se marièrent
Et eurent beaucoup d’enfants.
La morale de cette fable est qu’il faut s’accepter comme
On est car c’est la vie qui nous a fait
Et qu’on n’y peut rien, ni nous ni
Personne. Il faut aussi accepter les autres.
Il est bon d’oublier les préjugés qu’on a
A l’intérieur de soi car
Les préjugés peuvent conduire
A une image négative de l’interlocuteur,
Qu’il ne mérite pas.
Thomas