La rage
Qui étouffe
Me chasse
Hors de chez moi….
Jaune, vert, bleu,
Jaune les genêts,
Verts, les buissons
Qui poussent en liberté …
Bleu, le calme du ciel,
Bleu, le reflet des vagues sur les algues des rochers
Bleu mon souffle qui apaise mon âme
Au pied de la falaise échevelée, une berceuse….
Va et vient éternel,
Murmure assourdissant d’une écume séculaire
Sables mouvants, le Mont veille.
Retour du troupeau laineux sur ces tombeaux imprévisibles.
Paix sur la baie dans l'or du soleil,
Confiance, sous les pommiers
Qui m'attendent
Souffle réconfortant,
Peu à peu, reviennent odeurs, bruits, iode, sel
Je vis !
Cependant, loin de mes racines, je revis les yeux mi-clos
Tout est calme, pur, bienveillant,
Je suis là où hier je ne voulais plus être
Au-dessus de Cancale, le soleil baisse doucement
En bas, au pied de la falaise,
L'immensité de la grève qui m'offre une multitude de sons, douce résonance en moi.
Incessantes, perpétuelles, éternelles, les vaguelettes murmurent, obstinées, elles mordent sur le sable jusqu'à le couvrir d'un voile qu'elles replieront aussi vite dans les heures suivantes.
Depuis des siècles, ce va et vient se répète parfois dans la tempête, le plus souvent accompagné par les mouettes qui piaillent d'impatience et se battent pour pêcher leur nourriture.
Des voix même montent le long de la falaise.
Depuis des siècles cette baie nous offre flux et réflexion,
En quelques heures tout se transforme, ce n'est que bonheur, recueillement.
Là, après tourmente, se révèlent Apaisement, Discernement ?